La maison d'Hiranthus

Une grande maison se tenait à l'écart des autres dans la ville D'Esteriam. De larges pan de mur en pierre formaient une palissade tout autour à 100 mètres à la ronde. Nul ne pouvait s'empecher de penser que l'habitation du noble avait dû couter très cher.

Toujours est-il que cela faisait plusieurs jours que le vieux citadin n'était pas sortit de sa demeure. Malgré cela, il recevait un coursier plusieurs fois par jour, seulement des lettres... Il congédiait le brave homme avec un pourboire bien supérieur à la moyenne et celui-ci se refusait à tout commentaire sur la nature de la correspondance qu'entretenait Hiranthus avec un parfait inconnu.

Parmis les riverains, les rumeurs allaient bon train :

- J'ai toujours eu beaucoup de respect pour le gouverneur Hiranthus... hum pardon, c'est vrai qu'il ne l'est plus. Je suis sûr qu'il prépare de grandes choses, laissons lui le temps, disait la voisine.

- C'est un fou ! Un vrai fou je vous dis ! Rester enfermé si longtemps ? Bah je préfère une bonne bière au bistrot plutot que rester chez moi à écrire des lettre, selon un vieux sans abris

C'était un soir froid, Hiranthus n'était pas sortit depuis quatre jours maintenant. Quelqu'un frappa - le coursier sans doute - Hiranthus alla ouvrir. On lui tendit une lettre, il la prit.

**Voila donc encore une lettre... Etrange, j'en avais déjà reçu une aujourd'hui. Je me demande ce qui est arrivé**

"Cher ami,

Peu de temps après ma dernière lettre, j'ai été mis au courant d'une nouvelle importante. Un très bon ami prêtre m'a apprit que l'Empereur avait dépeché une suite inquisitoriale en ville. De plus j'ai entendu parlé de l'Inquisiteur, un homme de poigne à ce qu'on m'a dit. Je ne sais pas d'où il vient mais il devrait vous plaire, il a un dégout exeptionnel pour les hérétiques et si je me souviens bien... vous comprendrez de quoi je parle. Eventuellement, il pourra être utile à notre... association amiable.

En ce qui vous concerne, j'espere que les projections de poisons sur les insectes de vos plantes vont bientot continuer, j'aimerai éviter de les voir mourir, rongées par ces vermines. Et surtout, pensez à arroser le jardin.



Hiranthus se gratta la tête, il avait bien compris quoi faire. Le message était assez clair pour lui. Il était temps de se remettre au travail. Et surtout de prendre contact avec cet inquisiteur au plus tôt.

Lachant la main d'Abläze, Hiranthus dit :

-Bienvenue chez moi, je vous en prie venez vous mettre à l'aise au salon. Il m'a semblé que vous étiez quelqu'un de particulier, mon invitation témoigne de ma confiance en vous. A présent je pense avoir le droit de connaitre votre nom, qu'en pensez vous ?

Et il s'installa sur un fauteuil en présentant un autre, en face, à Abläze.

Hiranthus resta de marbre, même lorsqu'il entendit son nom prononcé par l'inconnu. Il reprit sur un ton très calme :

- Ne restez pas sur votre position de loup acculé. Si je vous ai invité ici, c'est en parfaite conscience de l'histoire que je vous ai conté à la taverne. Vous etes un loup et ici vous aurez tot besoin d'aide pour survivre dans la jungle qu'est cette ville. Quand à moi je suis un lion, et malgré mes rugissement féroces il est une sorte d'ennemi que je ne puis affronter. Hiranthus leva un sourcil. Je suppose que vous voyez où je veux en venir.

Il se leva et marcha un peu dans le salon.

- Vous connaissez mon nom, très bien, il est publique. Je ne connais pas le votre, peu m'importe, il est privé. Cependant, je sais qui vous êtes, on m'a informé de votre arrivé, tout comme j'étais au courant de la venue de l'inquisiteur dans cette ville. Et il y a une chose que je sais, c'est que vous êtes mon homme. Je suis en passe de devenir le maître de cette région, mais il y a une seule chose qui gouverne les hommes, la peur. La peur de l'inquisition associée à la peur des crimes, c'est là le seul moyen de les maintenir sous contrôle. Je vous propose de devenir le maître des bas fond de la ville quand je serais celui des hauteurs, vous bénéficiez de ma protection et j'ai en retour votre aide pour maintenir le pouvoir. On m'a parlé de vous, je sais que vous etes capable de mener ceci à bien.

Izurgh prit le rhum :

Merci bien. il but une gorgée.

Hmm, non je ne crois pas. Nous pouvons y aller. dit il avec un léger sourire, et une lueur apparut dans ses yeux juste à la pensée de ce qu'il allait ce passer.

Bien, en avant alors. dit Hiranthus, une lueur similaire à celle d'Izurgh dans le regard.

Et les deux protagonistes sortirent en direction de la place publique.